Très vite s’est imposée l’idée de faire revivre cet énorme potentiel que constituaient les anciennes lignes de chemin de fer et les chemins de halage. En réalisant un vaste réseau de pistes cyclables à partir de ces voies de communication, la Wallonie posséderait sans nul doute un atout touristique et de mobilité considérable ! Et la pression d’associations comme « Les Chemins du Rail » accéléra le projet. Il y a 25 ans, la Région wallonne franchit le pas en développant un tout nouveau réseau de voies lentes : le RAVeL était né.

Si les chemins de halage subsistaient dans le paysage, pour les anciennes voies de chemin de fer, la partie allait s’avérer plus ardue. Nombre de tronçons désaffectés avaient été rachetés par des privés, d’autres appartenaient toujours à la SNCB. Malgré ces obstacles, en un quart de siècle, le RAVeL aura tissé une toile d’araignée de voies vertes à travers toute la Wallonie. Elle ouvre les portes aux coins les plus secrets de notre pays.

Les croisements avec les routes sont rares : sur les RAVeL, on roule en totale quiétude ! Sur ces anciennes lignes, les dénivelées demeurent peu importantes (guère plus de 2,5 %) : la pente fut calculée en son temps pour permettre aux trains et vicinaux de gravir les reliefs. En suivant la trace de ce qui fut le tortillard de l’époque, vous allez rouler de gare en gare, passer certaines collines dans des tunnels, suivre les vallées secrètes et traverser des rivières en enjambant d’antiques ouvrages d’art. Et surtout, vous allez découvrir des paysages que vous n’auriez jamais devinés en voiture.

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